L’art martial est accessible à tous et l’Académie considère l’enseignement du Hầu comme devant être universel, sans pour autant faire l’économie de la rigueur et de la discipline, essentielles dans la pratique des arts martiaux traditionnels. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’Académie n’a pas souhaité initier de cours pour les enfants, qui vivent un âge plus propice à l’insouciance et à la légèreté qu’à la discipline martiale.
Par ailleurs, les capacités individuelles sont différentes, c’est pourquoi la progression des uns et des autres n’est pas identique, et ne se fait pas dans les mêmes délais pour tous.
Malgré ces différences, une seule consigne prévaut : travailler régulièrement et assidûment. Il est demandé à chacun d’entrer en discipline et en concentration dès le premier salut, et non d’être doué tout de suite.
« Qui ne travaille régresse »
Maître APPOLAIRE
L’entrée en discipline est essentielle quant à la qualité du travail fourni durant un entrainement. Se discipliner soi-même pour le travail physique et mental, et s’astreindre à un travail régulier de et pour soi-même, sont des bases élémentaires du comportement du pratiquant.
La discipline est également essentielle pour éviter les blessures qui surviennent souvent par manque de vigilance.
Au fil du temps, le võ sinh accumule des connaissances et des pratiques, tant physiques que mentales. Dans l’art martial, progresser signifie acquérir et approfondir des connaissances qui seront la base des savoirs et exercices futures. La progression est aussi une extrapolation des principes du Hầu dans la vie de tous les jours et dans nos relations avec la société et avec notre entourage. Le progrès dans l’art martial va de pair avec un progrès dans la vie : l’art martial forge le corps et l’esprit pour la vie dans sa globalité.